La Fed sous pression, la Banque du Canada en observation

Texte de L’Odyssée Financière

Sans surprise, le taux directeur est demeuré inchangé au Canada et aux États-Unis lors de la réunion du 30 juillet dernier. Toutefois, les choses pourraient évoluer chez nos voisins du sud lors de la prochaine rencontre de la Réserve fédérale (Fed) prévue le 17 septembre. Les marchés anticipent déjà une baisse de 0,25 % du taux directeur américain.

Au Canada, en revanche, le statu quo devrait se maintenir puisque notre taux directeur demeure actuellement 1,75 % plus bas que celui des États-Unis.

La Fed en transition

Deux gouverneurs de la Fed, Michelle Bowman et Christopher Waller – tous deux nommés par Donald Trump – ont voté pour une réduction du taux directeur lors de la rencontre du 30 juillet.

Par ailleurs, Adriana Kugler, gouverneure de la Fed, a démissionné la semaine dernière. Donald Trump devrait nommer sous peu sa remplaçante ou son remplaçant, avec un mandat clair : soutenir des baisses de taux significatives.

L’indépendance de la Fed remise en question

Le président américain multiplie les attaques contre Jerome Powell afin de le pousser à réduire les taux. Quoi qu’il en soit, il obtiendra probablement gain de cause au plus tard en mai 2026, lorsque le mandat de Powell arrivera à échéance.

Le prochain président de la Fed devrait être favorable à une politique monétaire nettement plus accommodante. Trois noms circulent pour succéder à Jerome Powell :

● Christopher Waller, membre actuel de la Fed

● Scott Bessent, secrétaire au Trésor

● Kevin Warsh, ancien gouverneur de la Fed

Le secrétaire au Trésor Scott Bessent a récemment déclaré qu’il était temps de « revoir entièrement la Réserve fédérale », envoyant un message clair sur les intentions de la Maison-Blanche. De son côté, Kevin Warsh, lors d’une entrevue à CNBC, a affirmé qu’un « changement de régime » était nécessaire à la Fed et qu’il appuyait des baisses de taux marquées.

Cependant, l’économie américaine tourne déjà à plein régime. De nouvelles baisses de taux pourraient la faire surchauffer et alimenter des pressions inflationnistes.

Enjeu pour la Banque du Canada

Avec un écart de 1,75 % entre son taux directeur et celui de la Fed, la Banque du Canada (BdC) devra surveiller attentivement l’évolution de la situation. Si la Fed réduit ses taux, cela pourrait affaiblir le dollar américain, ce qui rendrait les importations canadiennes moins coûteuses et contribuerait à réduire l’inflation. En revanche, un dollar canadien plus fort pénaliserait les exportations.

La BdC devra donc ajuster sa politique monétaire en conséquence. Il est également important de noter que le mandat du gouverneur Tiff Macklem prendra fin en juin 2026.

La politique monétaire nord-américaine entre dans une phase cruciale. Si la Fed opte pour une série de baisses de taux, elle pourrait stimuler encore davantage l’économie américaine, mais au risque de raviver l’inflation. La Banque du Canada, de son côté, devra trouver un équilibre délicat entre soutenir la compétitivité de ses exportations et éviter un affaiblissement excessif de son cadre monétaire, ce qui pourrait raviver les pressions inflationnistes au pays.

Le taux directeur devrait rester relativement stable au Canada en 2025. L’analyse devient toutefois plus complexe en ce qui concerne 2026.

La Fed sous pression, la Banque du Canada en observation

Texte de L’Odyssée Financière

Sans surprise, le taux directeur est demeuré inchangé au Canada et aux États-Unis lors de la réunion du 30 juillet dernier. Toutefois, les choses pourraient évoluer chez nos voisins du sud lors de la prochaine rencontre de la Réserve fédérale (Fed) prévue le 17 septembre. Les marchés anticipent déjà une baisse de 0,25 % du taux directeur américain.

Au Canada, en revanche, le statu quo devrait se maintenir puisque notre taux directeur demeure actuellement 1,75 % plus bas que celui des États-Unis.

La Fed en transition

Deux gouverneurs de la Fed, Michelle Bowman et Christopher Waller – tous deux nommés par Donald Trump – ont voté pour une réduction du taux directeur lors de la rencontre du 30 juillet.

Par ailleurs, Adriana Kugler, gouverneure de la Fed, a démissionné la semaine dernière. Donald Trump devrait nommer sous peu sa remplaçante ou son remplaçant, avec un mandat clair : soutenir des baisses de taux significatives.

L’indépendance de la Fed remise en question

Le président américain multiplie les attaques contre Jerome Powell afin de le pousser à réduire les taux. Quoi qu’il en soit, il obtiendra probablement gain de cause au plus tard en mai 2026, lorsque le mandat de Powell arrivera à échéance.

Le prochain président de la Fed devrait être favorable à une politique monétaire nettement plus accommodante. Trois noms circulent pour succéder à Jerome Powell :

● Christopher Waller, membre actuel de la Fed

● Scott Bessent, secrétaire au Trésor

● Kevin Warsh, ancien gouverneur de la Fed

Le secrétaire au Trésor Scott Bessent a récemment déclaré qu’il était temps de « revoir entièrement la Réserve fédérale », envoyant un message clair sur les intentions de la Maison-Blanche. De son côté, Kevin Warsh, lors d’une entrevue à CNBC, a affirmé qu’un « changement de régime » était nécessaire à la Fed et qu’il appuyait des baisses de taux marquées.

Cependant, l’économie américaine tourne déjà à plein régime. De nouvelles baisses de taux pourraient la faire surchauffer et alimenter des pressions inflationnistes.

Enjeu pour la Banque du Canada

Avec un écart de 1,75 % entre son taux directeur et celui de la Fed, la Banque du Canada (BdC) devra surveiller attentivement l’évolution de la situation. Si la Fed réduit ses taux, cela pourrait affaiblir le dollar américain, ce qui rendrait les importations canadiennes moins coûteuses et contribuerait à réduire l’inflation. En revanche, un dollar canadien plus fort pénaliserait les exportations.

La BdC devra donc ajuster sa politique monétaire en conséquence. Il est également important de noter que le mandat du gouverneur Tiff Macklem prendra fin en juin 2026.

La politique monétaire nord-américaine entre dans une phase cruciale. Si la Fed opte pour une série de baisses de taux, elle pourrait stimuler encore davantage l’économie américaine, mais au risque de raviver l’inflation. La Banque du Canada, de son côté, devra trouver un équilibre délicat entre soutenir la compétitivité de ses exportations et éviter un affaiblissement excessif de son cadre monétaire, ce qui pourrait raviver les pressions inflationnistes au pays.

Le taux directeur devrait rester relativement stable au Canada en 2025. L’analyse devient toutefois plus complexe en ce qui concerne 2026.